Le facteur caché qu’utilise Alejandro Betancourt López pour prédire les gagnants du marché de l’énergie

 

La révolution de l’énergie durable a fondamentalement modifié la dynamique concurrentielle sur les marchés mondiaux, pourtant de nombreuses technologies prometteuses continuent de peiner avec la viabilité commerciale. Cette déconnexion entre les avancées technologiques et le succès commercial révèle un écart critique que des investisseurs visionnaires, tels qu’Alejandro Betancourt López, ont identifié comme central à la transformation du secteur énergétique.

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Une analyse récente de l’Agence internationale de l’énergie montre que les investissements en capital-risque de première phase dans l’innovation des modèles d’affaires énergétiques ont atteint environ 900 millions de dollars en 2020, représentant une augmentation de 20 % par rapport à 2019 et le triple des niveaux de 2016. Cette hausse reflète une reconnaissance croissante que l’innovation des modèles d’affaires détermine souvent le succès commercial plus que la supériorité technologique seule.

« Je pense avoir un bon sens pour savoir ou percevoir quel va être le prochain cycle d’entreprises rentables », explique Alejandro Betancourt López, s’appuyant sur son expérience à travers des entreprises énergétiques couvrant plusieurs continents. Ses perspectives, documentées dans « Le Nouveau Paradigme Énergétique : Innovation, Investissement et Mise en Œuvre », soulignent le besoin d’innovation commerciale parallèle au développement technologique pour une transformation durable du marché.

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La déconnexion technologie-modèle d’affaires

Des technologies identiques atteignent fréquemment des résultats de marché vastement différents basés sur leurs approches commerciales sous-jacentes. Alejandro Betancourt López a observé ce modèle de manière répétée à travers ses investissements énergétiques, où une technologie supérieure seule s’avère insuffisante face à des modèles d’affaires bien conçus.

Le phénomène apparaît particulièrement prononcé dans les systèmes énergétiques distribués, où les modèles utilitaires traditionnels font face à la disruption des technologies de génération et de stockage décentralisées. Les recherches sur les marchés énergétiques européens indiquent que l’innovation des modèles d’affaires traite soit les goulots d’étranglement d’intégration au sein des structures existantes, soit l’indépendance des cadres établis, avec des approches allant de l’incrémental au transformationnel.

Les modèles d’Énergie-en-tant-que-Service (EaaS) exemplifient cette résolution de la déconnexion. Les entreprises implémentant des approches EaaS ont attiré la majorité des investissements en capital-risque de première phase dans de nouveaux modèles d’affaires, où les clients paient des frais d’abonnement pour des services énergétiques plutôt que d’acheter directement l’équipement. Ce changement transfère les coûts initiaux et les risques de maintenance des utilisateurs finaux vers les fournisseurs de services, modifiant fondamentalement les mécanismes de création et de capture de valeur.

Facilitateurs technologiques numériques et changements de structure de marché

La transformation numérique a accéléré l’innovation des modèles d’affaires à travers le secteur énergétique, avec trois tendances convergentes — décentralisation, décarbonisation et numérisation — qui remodèlent les structures de marché traditionnelles. Alejandro Betancourt López reconnaît ces facilitateurs technologiques comme créant de nouvelles opportunités de création de valeur au-delà de la livraison énergétique conventionnelle.

Les modèles d’affaires de plateforme ont émergé comme particulièrement transformateurs, permettant le commerce d’énergie pair-à-pair et l’agrégation de ressources distribuées. Les centrales électriques virtuelles exemplifient cette évolution, coordonnant des milliers de petits actifs énergétiques pour fournir des services de réseau traditionnellement fournis par de grands générateurs centralisés. Ces plateformes créent des effets de réseau où une participation accrue améliore la valeur pour tous les utilisateurs.

« Tout ce que je fais est basé sur l’intuition et l’information. L’intuition basée sur la bonne information et les bonnes personnes qui vous entourent », observe Alejandro Betancourt López, soulignant comment les systèmes numériques permettent une meilleure prise de décision grâce à un accès et des capacités d’analyse de données améliorés.

Les déploiements de compteurs intelligents ont dépassé un milliard d’installations dans le monde, permettant une communication bidirectionnelle qui facilite de nouveaux modèles d’engagement entre les services publics et les clients. Ces dispositifs soutiennent la tarification selon l’heure d’utilisation, les programmes de réponse à la demande et les retours détaillés de consommation — des capacités qui sous-tendent de nombreux modèles d’affaires innovants émergeant dans les marchés de l’énergie de détail.

Les applications de l’Internet des Objets (IoT) et de l’intelligence artificielle permettent un suivi et une optimisation précis de la consommation d’énergie, créant des opportunités pour des contrats basés sur les résultats où les fournisseurs garantissent des niveaux de performance spécifiques. La transformation de Schneider Electric vers des solutions activées par l’IoT a généré 24,7 milliards d’euros de revenus en 2016, avec 44 % de ces revenus provenant uniquement de solutions IoT, démontrant le potentiel commercial des modèles d’affaires numériquement activés.

Structure de marché et opportunités d’innovation réglementaire

Les cadres réglementaires continuent d’évoluer pour accommoder l’innovation des modèles d’affaires, créant des opportunités pour les entreprises qui comprennent les structures de marché émergentes. La philosophie d’investissement d’Alejandro Betancourt López met l’accent sur l’anticipation des changements réglementaires qui permettent de nouvelles approches commerciales.

Les modèles d’affaires activés par les politiques ont gagné en importance alors que les gouvernements implémentent des cadres soutenant les ressources énergétiques distribuées, l’intégration du stockage et les programmes de choix des consommateurs. Le plan REPowerEU de l’Union européenne désigne l’énergie renouvelable comme une question d’« intérêt public primordial », rationalisant les processus d’autorisation qui entravaient précédemment les projets énergétiques innovants.

Les partenariats intersectoriels représentent une autre opportunité significative, avec des entreprises énergétiques collaborant de plus en plus avec des firmes technologiques, des institutions financières et des fournisseurs de télécommunications. Ces alliances permettent la reconfiguration de la chaîne de valeur et l’orchestration d’écosystème que les entreprises individuelles ne peuvent réaliser seules.

Les programmes d’agrégation de choix communautaire permettent aux gouvernements locaux d’acheter de l’électricité au nom des résidents et des entreprises, créant des marchés pour l’énergie propre tout en donnant aux communautés un plus grand contrôle sur l’approvisionnement énergétique. Ces programmes démontrent comment l’innovation réglementaire permet le développement de nouveaux modèles d’affaires qui servent à la fois les objectifs environnementaux et économiques.

Les structures de financement alternatives ont évolué pour soutenir l’innovation des modèles d’affaires, incluant les obligations vertes, la dette liée à la durabilité et les retours basés sur la performance qui alignent les récompenses des investisseurs avec les résultats opérationnels. Ces mécanismes adressent les exigences en capital pour des modèles d’affaires qui diffèrent significativement des modèles d’investissement utilitaires traditionnels.

Analyse de la durabilité et de la défendabilité des modèles d’affaires

Les modèles d’affaires énergétiques réussis nécessitent des avantages concurrentiels durables qui peuvent résister à l’évolution du marché et à la pression concurrentielle. Alejandro Betancourt López évalue la défendabilité à long terme à travers plusieurs prismes, incluant les effets de réseau, les coûts de changement et les capacités d’adaptation.

Les effets de réseau s’avèrent particulièrement précieux dans les modèles d’affaires énergétiques, car les plateformes deviennent plus attractives avec une participation accrue. Les services d’agrégation de réponse à la demande, les plateformes de commerce pair-à-pair et les centrales électriques virtuelles exhibent toutes ces caractéristiques, devenant plus fortes en attirant plus d’utilisateurs et de ressources.

La construction de marque et de réputation assume une importance plus grande dans les marchés énergétiques où les consommateurs valorisent de plus en plus les références de durabilité et la qualité de service au-delà de la simple livraison de commodité. Les entreprises qui établissent la confiance grâce à des rapports transparents, un service fiable et des bénéfices environnementaux authentiques créent des coûts de changement qui protègent la position de marché.

L’évaluation de la scalabilité nécessite de comprendre si les modèles d’affaires peuvent s’étendre efficacement sans augmentations proportionnelles des coûts. Les entreprises de services énergétiques qui développent des approches standardisées pour les améliorations d’efficacité, les services de maintenance ou les installations d’énergie renouvelable peuvent atteindre un effet de levier opérationnel, améliorant l’économie avec l’échelle.

« La façon dont je vois les choses, c’est rien risqué, rien gagné. Vous devez prendre des risques pour réussir, mais vous devez aussi faire votre diligence raisonnable », explique Alejandro Betancourt López concernant son approche d’investissement. Cette philosophie s’applique particulièrement à la validation des modèles d’affaires, où les tests systématiques aident à identifier les approches viables avant l’implémentation à grande échelle.

Les capacités d’adaptation permettent aux modèles d’affaires d’évoluer en réponse aux conditions de marché changeantes, aux avancées technologiques et aux exigences réglementaires évolutives. Les entreprises qui construisent de la flexibilité dans leurs approches commerciales peuvent maintenir leur pertinence alors que les technologies sous-jacentes et les besoins des clients évoluent au fil du temps.

Stratégies d’implémentation et évolution future

Le développement de modèles d’affaires nécessite des approches systématiques qui combinent la validation client avec les tests opérationnels pour assurer une implémentation efficace. Alejandro Betancourt López préconise des processus de conception basés sur les hypothèses qui testent les suppositions à travers des projets pilotes avant de mettre à l’échelle les approches réussies.

Le développement de partenariats et d’écosystèmes s’avère crucial pour implémenter les modèles d’affaires énergétiques, particulièrement pour les entreprises manquant de toutes les capacités nécessaires pour des solutions complètes. Les alliances stratégiques permettent l’accès aux technologies complémentaires, aux relations clients et à l’expertise opérationnelle tout en partageant les risques d’implémentation.

À l’avenir, l’innovation des modèles d’affaires est susceptible de s’accélérer alors que les technologies numériques mûrissent et que les cadres réglementaires s’adaptent aux systèmes énergétiques distribués émergents. Les applications d’intelligence artificielle, les plateformes de commerce activées par blockchain et les technologies de stockage avancées créeront de nouvelles opportunités de création et de capture de valeur.

Les preuves suggèrent que l’innovation des modèles d’affaires est devenue aussi importante que l’avancement technologique pour la transformation du secteur énergétique. Les entreprises qui maîtrisent les deux dimensions — développant des technologies supérieures au sein de cadres commerciaux bien conçus — se positionnent pour un succès soutenu dans les marchés énergétiques en évolution rapide. Comme le démontre Alejandro Betancourt López à travers son approche d’investissement, comprendre où les chaînes de valeur se déplacent permet un positionnement stratégique qui capture les opportunités émergentes tandis que les acteurs établis s’adaptent aux nouvelles réalités du marché.

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